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 Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby]

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Marianne Aizawa

Marianne Aizawa



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MessageSujet: Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby]   Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby] Icon_minitimeMer 03 Nov 2010, 7:21 pm

    JE MARCHAIS ENTRE LES TOMBES, lentement, en écoutant le vent qui soufflait dans les branches des arbres. Certaines feuilles qui avaient résisté aux rafales les plus violentes se balançaient au bout de leur tige et d'autres, finalement, épuisées de s'être accrochées à une vie aussi éphémère, se détachaient et virevoltaient au gré des bourrasques. C'était une pluie de feu, une pluie où le jaune, l'orangé et le rouge se mélangeaient pour donner une impression de vitalité. Les tons ternes de l'écorce contrastait avec ce ballet aérien et rajouter à l'effet d'un incendie. Cendres et flammes. Les brindilles craquaient sous mes pieds et la rosée froide du matin mouillait mes chaussures. Des volutes blanches s'échappaient de ma bouche au rythme de mes respirations et s'effilochaient dans les airs après quelques secondes. Les nuages recouvraient le ciel et les rayons du soleil avaient bien du mal à passer à travers. Un corbeau cria, puis ce fut le silence.

    Silence. Plus de bruit de pas ni d'une quelconque présence animale, comme si la forêt et ses habitants avaient décidé de se figer en concert. Silence. Mes yeux suivaient ses lettres qui formaient des noms, noms que je connaissais par cœur et qui valaient presque tout pour moi. Les noms de mes parents. Combien de fois étais-je venue ici en sachant que je ne les reverrai plus jamais ? Silence. Non, je ne comptais plus, cela ne servait à rien de retenir un nombre avec plein de zéros à la fin. Silence. Pourquoi le temps semble-t-il passer si lentement loin de ceux que l'on aime ? Silence. C'est vrai, il n'y a pas de réponse préfabriquée à toutes les questions, surtout quand elles sont existentielles. Puis, le froissement du tissu rompit le charme glacé qui s'était installé. Je posai ma main sur la pierre gelée et m'y accroupis en face. Silence. Je soupirai et replaçai une mèche rebelle qui me dérangeait. Encore. Le. Silence. Et puis, je me décidai:

      - Vous me manquez. Rien de bien étonnant, rien de bien profond, juste une pensée obsédante murmurée pour se délester d'un peu de poids. Les relations à l'Académie sont toujours aussi mauvaises. J'ai peine à croire que la cohabitation entre Vampires et Humains puisse un jour arriver. Au moins, on ne s'entretue pas entre élève, du moins, pas encore...

    Je parlais dans le vide. Je ne croyais pas vraiment en l'existence d'un Paradis ou d'un 'Enfer. C'était une notion trop... trop quoi ? Insensée ou inconnue ? Je ne savais pas trop en quoi avoir foi. Les hommes se répétaient tellement souvent que les elfes et tout leur entourage étaient des contes de fées qu'il était facile de se laisser influencer, mais en ce qui concernait les créatures suceuses de sang, ils avaient tord. Alors, où était la vérité ? Comment différencier l'authenticité de l'imagination ? En quoi devrais-je croire ? En tout ? En rien ?

    Soudain, une ombre, une ombre, non pas noire, mais d'une vague couleur vermeille. Une aura de ces êtres nocturnes, mais elle m'était presque familière. Je me relevai d'un bon et me préparai à sortir mes dagues si le besoin se faisait sentir. Pour l'instant, je ne pouvais identifier, mais je repassai rapidement dans ma tête toutes les personnes a qui elle pourraient bien appartenir en scrutant les bois. L'illumination me vint finalement. Kimy. Elle était de retour. Malheureusement.


Dernière édition par Marianne Aizawa le Ven 12 Nov 2010, 11:46 am, édité 1 fois
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Kimy Lullaby

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MessageSujet: Re: Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby]   Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby] Icon_minitimeDim 07 Nov 2010, 8:27 am

Le cimetière. Endroit lugubre, endroit auquel je n'aurais jamais mis les pieds si les hunters n'auraient pas voulu jouer au chat et à la souris. C'était ennuyant ce genre de chose. En trois ans ou presque, ça a toujours été moi la souris. Même si, il fallait le dire, je me transformais en chat quand il le fallait. Mais le cimetière, c'était vraiment trop.... Ca faisait encore plus froid dans le dos que Kyoukou en colère. Ou pas. Après tout, c'était vraiment rare qu'il s'énerve contre moi. Enfin, pour le moment, je devais trouver ces hunters. Toujours en train de fuir ces petits nouveaux... Dommage, ils sont tellement mignons à torturer. Voir leurs yeux s'ouvrir comme s'ils venaient de voir un fantôme, entendre leurs cris dans la plus silencieuse des nuits, voir leur sang tâcher le sol comme on salit son chez-soi... C'était si palpitant ~ Soudainement, une lame arriva vers mon visage. L'esquivant comme si c'était un simple jouet en plastique, je n'attendis pas pour le tuer comme il se le devait. La lune ne m'aidait pas à voir la pauvre petite victime. Mais au moins, je sentais son sang couler, cet élixir de vie se répandre sur le goudron, comme depuis que j'ai commencé à chasser le hunter.

Le reste des hunters s'était enfuit. Je fronçais les sourcils. Lâches. Ils ne sont même pas capable de venir en aide à un de leur compagnon de travail ? Ils préféraient s'enfuir pour ne pas subir le même sort, la même mort ? Ça me laissait plus de temps du coup... Du temps à tuer. Mais ce temps, j'en avais besoin pour tuer. Si ennuyant... Pourquoi est-ce que les nouveaux hunters japonais se défilaient à la moindre petite blessure ? Ne devraient-ils pas prendre exemple sur les hunters des pays voisins ? Comme les Américains par exemple... Eux au moins me donnaient un peu plus de plaisir durant la chasse. Eux au moins n'hésitaient pas à foncer tête baissé sur moi alors qu'ils savaient qu'ils allaient finir décapités ou en plusieurs morceaux. Quel malchance d'être tomber aussi bas pour le pays qui abritait le plus dangereux de tous les vampires de cette génération... Regrettable, vraiment regrettable. Il ne me restais plus qu'à attendre qu'un hunter plus expérimenté vienne se battre avec moi. Combien de temps à tuer donc ?

    -Humph... Si peu divertissant...


Impossible de s'amuser ici ? Dans un sens c'est normal : j'étais dans un cimetière. Ce n'était vraiment pas un endroit où je pouvait m'amuser comme je le souhaitait, mais mon but n'était pas complètement hors sujet avec l'endroit. Si j'étais ici, c'était pour tuer, pour donner la mort, pour faire disparaitre les hunters de la surface de la terre. Je n'étais cependant pas assez prétentieuse pour me dire que je pourrais tous les battre. C'était aussi pour ça que j'étais revenu vers Kyoukou. Au moins lui pouvait battre en un mouvement de mains tout ceux qui m'auraient posé problème... Si seulement Liam avait été assez intelligent pour ne pas se faire tuer par ces petits hunters... Dire que je le pensais assez fort pour pouvoir au moins s'échapper et s'enfuir dans un autre pays où les hunters n'auraient pas une dent contre lui.... A quoi bon se lamenter de toute façon ? Il ne pourrait pas revenir. C'est bien pour ça que je tuais ces humains... Tiens ? Une présence humaine ? Ma tête se tourna vers cette odeur familière. L'odeur de ces hunters. L'odeur de ces monstres.

    Et bien... Voilà un autre rat. Je suis servis aujourd'hui...


Néanmoins, cette odeur, je l'avais déjà sentis, il y a quelques années. Une odeur.... Une odeur d'hunter... De l'académie ? Une élève déjà rencontré ? Qui est-ce que ça pouvait bien être ?... Mon cerveau se mit à chercher tous les élèves hunters que j'ai pu croiser il y a trois ans. Seule une personne sortait du lot. Marianne Aizawa. Ah oui ~ Un des jouets de Kyoukou. Il s'était peu amusé avec elle comparé au temps passé à pourrir la vie des Kurobawi. Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Est-ce que c'était elle ma prochaine "victime" ? Non, Kyoukou m'en voudrait si je jouais trop avec elle... Alors, que devrais-je faire ?
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Marianne Aizawa

Marianne Aizawa



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MessageSujet: Re: Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby]   Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby] Icon_minitimeVen 19 Nov 2010, 10:53 pm

    SON PÂLE VISAGE DE POUPÉE, inchangé depuis deux ans et demi, se découpa nettement entre les branches presque dénudées des arbres. Sa blancheur cadavérique et le sang sur ses habits auraient pu faire penser aux simples mortels se promenant entre les rangées de sépultures à un fantôme hantant le cimetière. Une pensée fugace me traversa l’esprit, puis prit plus d’ampleur. Comment avons-nous pu associer l’immaculé de leur peau à la pureté? Cette couleur blafarde sur leur visage blême, nous aurions dû la lier à la mort ou à toutes les atrocités commises, pas à l'innocence. Ou est-ce le contraire ? Cette teinte vierge de toutes nuances n'aurait jamais dû atterrir sur leur face d’ange. Ma carnation opaline, autrefois claire sans être livide, démontrait que je faisais partie des leurs, créatures de la nuit. Ceux qui me connaissaient bien pouvaient contempler le triste résultat du manque d'exposition au soleil, moi qui avais toujours aimé me dorer sous ses ardents rayons. Cet ancien grand allié, cet astre luminescent, était dorénavant un ennemi si je l'affrontais trop longtemps. En une journée, j'étais devenue ce quoi je me suis toujours battu contre. Vampire. Ces monstres qu'ils sont, pour la plupart... Ce monstre que j'aurais pu devenir si je n’avais pas eu la volonté de lutter…

      - Et bien... Voilà un autre rat. Je suis servie aujourd'hui...

    La petite poupée s’était décidée à parler. Un autre rat ? Elle pouvait bien me qualifier de tous les rongeurs quelconques qu’elle voulait, la vraie vermine était ceux de sa race, ceux qui font autant de victimes que la température peut changer. Ses allusions peu profondes me touchaient plus ou moins, parce que je connaissais ma « réelle » valeur. Je la fixai, un regard légèrement irrité, en me reculant pour éviter de trébucher sur une des pierres tombales si jamais un combat s'ensuivait. Mais la Level B resta immobile, comme si elle réfléchissait. Je croisai les bras devant ma poitrine, non sans avoir précédemment sorti rapidement mes dagues de mes manches pour me préparer à un éventuel corps-à-corps, tapant presque du pied, comme si j'étais exaspérée, déçue. Si, en fait, je crois que je l'étais. Si elle qui m'attaquait en premier, sans que je l'ai incitée à la bataille, j'aurais toutes les raisons pour la blesser. La voir ravivait mon désir de vengeance, elle qui le suivait comme une ombre. Pour une fois en presque trois ans, je souhaitais qu'il y ait une bonne baston, comme jadis. Ce semblant de paix qui avait régné pendant cette accalmie avait fait du bien à tous et avait apaisé les rancœurs.

      - On prend son temps maintenant, Mlle Lullaby? Je croyais que tu étais plus encline à sauter sur tes soi-disant repas servis sur plateau d'argent que de rester là sans rien faire.

    C’était seulement une remarque, ce n’était pas sensé l’exhorter à m’affronter, même si cela pouvait ressembler à une provocation. J'avais envie de rajouter « Aurais-tu peur? », mais cela aurait été la sous-estimer et la défier. Un semblant de sourire naquit sur mes lèvres. Je levai mes yeux bleu cyan vers le ciel, où une éclaircie nous fit honneur de sa présence pendant une fraction de seconde. Pff, automne gris. L’odeur de la pluie était omniprésente et les nuages menaçaient toujours de crever d’un instant à l’autre. Ah, tient, une goutte chuta sur mon nez, puis une autre sur mon long manteau noir. Puis cela cessa. Je soupirai, au moins, il ne bruinera pas tout de suite.
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Kimy Lullaby

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MessageSujet: Re: Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby]   Et te voilà de retour [PV Kimy Lullaby] Icon_minitimeDim 21 Nov 2010, 8:48 am

C'était donc bien Marianne. Moi qui pensais ne pas voir d'élèves de l'académie à une heure aussi tardive dans un endroit si peu "écolier", je me demandais bien ce qu'elle faisait ici. Je ne pouvait pas la toucher, ça , c'était sûr et certain. Kyoukou n'apprécierait pas que j'abime l'un de ses jouets. Et pour se venger, il jouera avec les miens. Mauvaise idée donc. Tout de même. C'était une hunter. Pourquoi ne pas la tuer uniquement parce que mon propriétaire serait en colère ? Elle méritait le même sort que les autre. C'était après tout, un de ces humains à tuer sans pitié, avec un grand sourire aux lèvres, un regard de tueur... Que c'était compliqué. En tout cas, je voyais bien que Marianne n'approuvait pas ma présence en ces lieux. Non, plutôt, elle n'approuvait pas du tout mon existence. Pourquoi ? Ça ~ Seuls elle et ceux qui pouvaient lire dans les esprit auraient la réponse. Son regard légèrement froncé m'indiquait qu'elle attendait quelque chose. Quoi ? Un combat, sans l'ombre d'un doute. Mais voyons, se serait avec plaisir, si seulement elle n'aurait pas été un jouet en plastique à Kyoukou. Je voyais également ses armes dans ses mains. Une enfant ne devrait pas jouer avec ce genre d'arme.... Et si à la fin, elle se faisait blessée par ses propres armes ? C'est une mort tout à fait ironique pour un hunter... Et j'adorais cette idée.
      - On prend son temps maintenant, Mlle Lullaby? Je croyais que tu étais plus encline à sauter sur tes soi-disant repas servis sur plateau d'argent que de rester là sans rien faire. - Toi un repas ? Laisse-moi rire, Marianne ~ Tu ne vaut même pas une miche de pain ~ Ton odeur me dégoûte et il n'y a pas que ça ~
C'était vrai. Depuis toujours, j'avais en horreur les hunters. Mais avec la mort de Liam, rien que leur présence me donnait des envies de meurtres. Leur odeur était détestable à cause de leur drogues qu'ils prenaient chaque jour pour que leur organisme résiste mieux aux blessures infligées par ceux de ma race. Leur existence devrait juste être interdite. Chacun d'entre eux devraient mourir aussi lentement que douloureusement. Je les haïssais, comme je haïssais leur sang si peu ragoutant. Je n'avais pas envie d'avoir de problèmes avec Kyoukou, mais si Marianne commençait à vouloir se battre, je ne m'enfuirais pas. Cependant, cela devrait être elle qui commence : j'aurai toutes les raisons du monde à la tuer et ce cher propriétaire ne pourrait rien dire. A moins qu'il ne considère Marianne plus importante que moi ? J'étais bien curieuse de savoir ça ~ Durant une petite seconde, la lune a bien voulu se montrer mais, malheureusement, elle n'était pas rester bien longtemps. Cependant, durant cette petite seconde, j'avais vu le petit sourire de Marianne. Elle attendait effectivement une bagarre. Quel dommage, si elle ne se bougeait pas, je ne bougerais pas non plus. Et puis, une goutte tomba sur ma tête. Je regardais le ciel. Sombre. Très sombre. Comme mon humeur de ce soir ~ S'il y avait combat, la pluie m'aiderait beaucoup. Avec le nombre de soirées pluvieuses que j'ai connu en presque trois ans, il m'étais très simple de combattre sous la pluie, sur un sol glissant. Tant pis pour la robe, je pourrais toujours en avoir de nouvelles.
      - Au fait Marianne ~ Que fais-tu ici, alors que n'importe quel vampire pourrait t'attaquer ?
Je ne parlais pas de moi en particulier. N'importe quel vampire aurait pu prendre cette hunter pour une humaine facile à manger et se jeter sur elle. Même si je me doutais bien qu'elle ne se laisserait pas faire. Elle a bien tenu tête à Kyoukou- chose qui est assez rare en fait- et était encore en vie. Quoi que, c'était aussi le fait que Kyoukou la laisse en vie. S'il la voulait morte et enterrée, il ne se serait absolument pas gêné pour la mordre puis la vider ou bien la décapiter..... Voir la démembrer pour entendre ses cris de souffrance... Allons bon ! Voilà que je commençais à penser comme Kyoukou. Je devais peut-être être malade pour penser de la sorte. Quoi qu'il en soit, si Marianne ne se décidait pas à m'attaquer, je n'allais pas rester ici pour l'éternité. Il y avait encore tellement de hunters à trotuer et tuer dans la ville. Et pas que dans cette ville. Le Japon était le pays des hunters après tout. Est-ce qu'il y en avait plus qu'aux États-Unis ? Fort probable. Mais aussi amusant ? Aucune idée... Peut-être que Marianne pourra m'aider pour savoir si les hunters japonais valaient ceux du monde entier.
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